Petit Point de Méthodo

le but de ce blog est d'essayer de recueillir le maximum d'informations historiques, de bibliographie, d'images, de photographies, de plans... et de souvenirs ! concernant le passage.
Je vais faire pour l'instant 1 post par type de document, donc si vous avez des informations, des idées de pistes, des vieilles photos, contactez moi !

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08/12/2011

Architecture & Histoire de l'Art - 1 - Introduction Le style Louis XVI

Introduction : Le style Louis XVI. Contexte historique et culturel.
« Le décor des lambris[1] du Passage du Désir est caractéristique du style Louis XVI »

Suite  aux découvertes archéologiques d’Herculanum (1738) et aux fouilles de Pompéi (1748), on observe un retour de mode à l’antique dans l’ensemble de l’Europe. L’importance est alors donnée aux lignes droites et au décor sobre égayé par des frises végétales légères.

Pompéi et Herculanum sont deux cités de la région de Naples englouties par l’éruption volcanique du Vésuve, le 24 Août 79, sous l’empereur romain Titus.

Les architectes du XVIIIe siècle, dont les travaux de leur voyage d’études à Rome (envois) sont bien connus, incorporent des éléments gréco-romains (colonnes, pilastres*[2], fronton, proportions harmonieuses*, portique) dans le décor français. Né à Rome au moment où l'on redécouvre Pompéi et Herculanum, le mouvement s’est propagé rapidement en France par l'intermédiaire des élèves peintres et sculpteurs de l'Académie de France à Rome, et en Angleterre grâce à la pratique du Grand Tour de la jeunesse noble britannique, et dans le reste du monde.

En Europe continentale, sous l'influence de l’historien d’art Winckelmann et du collectionneur français, le comte de Caylus, on préconise un retour à la vertu et à la simplicité de l'antique après le baroque et les excès des frivolités du rococo des années précédentes. Cette expression nouvelle d'un style ancien voulut rallier tous les arts à ce qu'on appela alors « le grand goût ». On ne jurait plus que par l'antiquité et l'on vécut à la mode de Pompéi ou d'Herculanum.

Ce style prend une teinte politique : il fut aussi choisi par les nouvelles républiques issues des révolutions françaises et américaines car il représentait symboliquement la démocratie de la Grèce antique et la citoyenneté de la République romaine. Selon Marc Fumaroli, "c'est un art de la gravité, de l'héroïsme, de la vertu civique. Il a su  épouser la Révolution, décorer le Directoire, illustrer le Consulat et donner à l'Empire napoléonien son décor". La Rome impériale devint un modèle sous Napoléon Ier, mais avec l'émergence du mouvement romantique, ce style disparut peu à peu.

Cette architecture néo classique qui se prolonge jusqu’au Directoire de Bonaparte influence la décoration avec des formes géométriques simples : rectangles*, arrondis, ovales et le goût des cannelures*. La symétrie et l’équilibre des proportions règnent ; les ornements, de nature souvent végétale, reprennent les thèmes antiques (guirlandes et festons de feuilles et fruits*). A partir de 1770, l’Antiquité est imitée avec discrétion et revisitée selon le goût national : simplicité raffinée, élégance contenue, finesse du détail des ornements allégeant l’aridité des formes orthogonales ».

source : wikipedia.org/wiki/Néoclassicisme



[1] Revêtement appliqué sur une paroi, voir justinstorck.free.fr
[2] Les * correspondent à des éléments visibles dans notre Passage qui seront définis plus tard.

17/08/2011

Source : Les anciennes maisons de Paris, M. Lefeuve, 1863

L'extrait qui concerne le passage

Il s'en fallait pourtant que tout fût édifiant dans le faubourg; la galanterie avait pendu la crémaillère dans l'un au moins de ses petits hôtels, et le passage du Désir servait d'avenue à ce lieu de plaisir. Comme il n'en sortait pas d'amour au désespoir, il n'y avait un puits à moitié chemin que pour la véritable soif; de pauvres gens y noyaient l'autre en remplissant leurs seaux, dans ce qui pour eux était l'allée du Puits. Une construction d'avant 89, mais postérieure ù la première, a réduit à l'état de servitude de passage l'avenue, maintenant publique ; la plus ancienne des deux est la maison passée n" 59 boulevard de Strasbourg, qui n'est pas moins que l'autre d'héritage séculaire pour M. Cadet de Chambine, à l'exception du jardin qui s'y rattache.
Source : Les anciennes maisons de Paris, M. Lefeuve, 1863

S'il se trouvoit plusieurs gens de bien, ecclésiastiques ou séculier, qui désirent de vivre un peu à l'écart du grand monde, les prêtres de la Mission de Saint-Lazare seraient assez disposés à leur procurer à bon compte, près de leur église, un logement sain et commode, une grande cour, un beau jardin, une maison de campagne et toutes les autres choses nécessaires à la vie, tant en santé qu’en maladie.

Toutefois le faubourg Saint-Denis n'offrait déjà plus un désert quand l'idée était venue de cette spéculation, à l'importance de laquelle n'atteignent pas encore par ce temps-ci les grandes compagnies purement immobilières. Par exception, un demi-arpent de marais se cultivait encore en 1747 à l'autre angle de la rue de Paradis, et le jardinier en était Jean Fromentin, à demeure rue Bergère. Avant la fin du règne de Louis XIV il y avait déjà 94 maisons, depuis la porte Saint-Denis jusqu'où passe le nouveau boulevard du Nord et 64 plus haut.

Parmi celles-ci figurait le séminaire de Saint-Charles, succursale des lazaristes pour les retraites ecclésiastiques et villa de convalescence pour leurs congréganistes malades. Partiellement s'en revoient les bâtiments du 167 au 177, que précédait et contournait à gauche un vaste enclos, dit longtemps le Clos Saint-Lazare ; la chaussée leur donnait pour vis-à-vis plusieurs moulins. Lorsque les ailes de ces machines à moudre eurent pris leur volée sur des hauteurs plus reculées, MM. de Saint-Lazare, propriétaires du terrain, le concédèrent à des particuliers, notamment à Legrand, intéressé dans les affaires du roi, et ce capitaliste s'y donna un hôtel à moitié de campagne.

Vous retrouveriez un peu plus bas, du même côté, les deux portes qu'avait la foire Saint-Laurent sur la rue du Faubourg-Saint-Lazare. On appelait encore ainsi au commencement de l'Empire la seconde moitié de notre rue du Faubourg-Saint-Denis. D'importantes industries popularisaient à cette époque la voie supérieure. Nous en pouvons citer la manufacture de bijoux en acier dont Chaix était le chef, les fabriques de porcelaine de Schœlcher et de Fleury, la brasserie de Cherbeau, la boulangerie de la garde de Paris, et elles ne chômaient plus neuf ou dix mois sur douze, comme la foire Saint-Laurent.

II est vrai que le faubourg Saint-Denis proprement dit ne demeurait pas en reste, sous ce rapport. Les victoires d'Eylau et de Friedland occasionnaient des illuminations, dont l'entreprise générale avait pour siège les anciennes Petites-Écuries du roi. Une filature de coton s'exploitait aussi dans la cour où s'étaient remisées les voitures de cérémonie de la monarchie et qui ne cesse pas encore d'avoir une de ses trois issues sur la rue dont nous vous parlons. Celle-ci, sur d'autres points, façonnait des chapeaux de paille, démocratisait la porcelaine, et le commerce s'y approvisionnait de la gaze de Renouard, des dentelles de Corne-de-Cerf, des éventails de Mauvage.

La verdure ne se montrait déjà plus qu'à un petit nombre de fenêtres, garnies de pots de fleurs, dans cette voie inférieure où Ninon de Lenclos avait eu sa maison des champs, à la place même des Petites-Écuries, Plus d'une façade y dissimulait encore un jardin avant la Révolution; mais c'est par erreur que deux ou trois de nos devanciers y ont placé les hôtels d'Espinchal, Tabari et Jarnac, au détriment d'une rue parallèle, celle du Faubourg-Poissonnière.

Un d'Espinchal a demeuré quand même dans celle du Faubourg-Saint-Denis. Est-ce, comme on l'a dit, à l'autre coin de la rue des Petites-Écuries? Tous les membres de cette famille ayant émigré, la confiscation dut faire passer leurs biens en d'autres mains, sans anciens titres de propriété. (…)

Nous croyons, quant à nous, que le comte ou vicomte d'Espinchal du faubourg Saint-Denis, au lieu d'y venir après les Petites-Écuries, occupait l'un des petits hôtels de la ligne opposée. Deux grandes maisons y appartenaient en 1780 à Lourdet de Santerre, maître-des-comptes, puis auteur dramatique: seize autres maisons le séparaient de la Porte-Saint-Denis. (..) La vingt-deuxième maison de la rangée était grande également et à l'abbé Tiriolles. Monsieur Chabot avait la sienne entre cet abbé véritable et un bourgeois du nom de Labbé. La troisième porte plus haut ouvrait sur la maison profonde, mais étroite, de M™" de Surville. La dixième d'ensuite et la quinzième ne manquaient pas d'ampleur; l'une était à M. Pérot, l'autre aux religieuses annonciades établies à Saint-Denis.

Il s'en fallait pourtant que tout fût édifiant dans le faubourg; la galanterie avait pendu la crémaillère dans l'un au moins de ses petits hôtels, et le passage du Désir servait d'avenue à ce lieu de plaisir. Comme il n'en sortait pas d'amour au désespoir, il n'y avait un puits à moitié chemin que pour la véritable soif; de pauvres gens y noyaient l'autre en remplissant leurs seaux, dans ce qui pour eux était l'allée du Puits. Une construction d'avant 89, mais postérieure ù la première, a réduit à l'état de servitude de passage l'avenue, maintenant publique ; la plus ancienne des deux est la maison passée n" 59 boulevard de Strasbourg, qui n'est pas moins que l'autre d'héritage séculaire pour M. Cadet de Chambine, à l'exception du jardin qui s'y rattache.

En revanche, les plaisirs élégants ne se prenaient guère au-delà de la rue de la Fidélité. On y reconnaît d'anciennes dépendances de l'établissement des Sœurs Grises. Une croix se dressait devant la porte de ces Filles de la Charité, comme devant la porte de Saint-Lazare. M"" Louise de Marillac, qui était la sœur de Legras, secrétaire des commandements de Marie de Médicis, avait fondé, avec saint Vincent-de-Paul, celle maison religieuse, qui desservait et les Enfants-Trouvés et l'hospice du Nom-de-Jésus, en élevant des orphelines au n° 139 de notre rue. Du reste, leur admirable institution n'ayant pas tardé à se généraliser, les services rendus par elle s'étaient étendus à toute la France. Chez les dames grises, après cinq ans d'épreuves, les novices étaient admises à prononcer des vœux simples, renouvenables le 25 mars de chaque année. En 1792, le bureau général de bienfaisance de la Commune de Paris fit en vain des efforts pour empêcher l'expropriation de ces sœurs de Charité ; la vente de leur propriété  eut lieu les 27 brumaire et 4 frimaire an V, avec réserve dans le cahier des charges pour l'ouverture de la rue de la Fidélité. L'édifice principal de l'établissement fut affecté à la maison de santé Dubois, que la Ville a transférée depuis dans le haut de la rue.

Il y avait encore une autre croix à la hauteur de la rue de l'Échiquier : marque probable du fief des Filles-Dieu. C'était l'ancien domaine conventuel des religieuses dudit nom, et elles y édifièrent sous Louis XIV, afin de les donner à bail, des maisons en assez grand nombre pour qu'il y en eût une près de l'entrée des Petites-Écuries, à l'image du Vert-Galant. Jean-Joseph Henry, avocat en parlement était fondé de pouvoir par les filles-Dieu, en 1764, pour régler à l'amiable des différents de mitoyenneté avec son confrère Pierre-Claude Cossart, propriétaire contigu aux filles-Dieu, c'est-à-dire au n°65, qui eut pour successeur M. Gastellier, bisaïeul maternel de l'auteur de ce livre.

Mais surtout quelle rue carrossière que celle du Faubourg-Saint-Denis vers la fin de l'Ancien Régime ! La veuve Loisel y louait des voitures de maître, avant qu'un hôtelier vînt prendre ou plutôt partager sa place, à l'enseigne du Lion-d'Argent, et, qui plus est, le bureau général des fiacres faisait presque vis-à-vis au Lion, dans une maison qui porte en ce moment le n° 48. Les messageries Touchard remplacèrent les fiacres, dans leur siège administratif, alors que le gouvernement directorial touchait à son terme ; leur service embrassait toutes les grandes directions ; mais elles avaient eu pour aînées des messageries à destinations plus rapprochées, qui parlaient du passage du Bois-de-Boulogne et du Lion-d'Argent. Ne prenait-on même pas au pied de la porte Saint-Denis les véhicules populaires dits coucous pour Saint-Denis, Montmorency, Écouen et Gonesse ? Les carrosses royaux allaient plus vite, mais sortaient moins souvent et ne prenaient jamais de surcharge, tandis que les petites voitures de la banlieue avaient beau être pleines à en crever, on ne cessait d'y monter en lapin que quand le marche-pied était pris.  

Histoire du 10e arrondissement - quelques éléments sur le quartier

Primitivement terre de bois et de marécages, le 10earrondissement s’est formé autour de grandes institutions religieuses qui l’ont d’abord voué aux activités pieuses et charitables, puis il a été un quartier brillant et animé, avant de se livrer à l’industrie.

Antiquité et Moyen-Âge
Le 10e arrondissement appartient dans sa quasi-totalité, au Marais de Paris, qui désignait jadis toute la dépression très nette de la rive droite qui correspond au bras mort de la Seine, à la Seine primitive.

Cette histoire géologique explique que, de tous temps, le sol du 10e arrondissement a été peu stable.
La nature marécageuse du sol rendait cette partie de la rive droite impropre à l’habitat. Les Romains durent établir deux chaussées, c'est-à-dire des levées de terre, pour traverser ces contrées humides : celle qui menait vers Senlis et la Flandre correspond à notre rue Saint-Martin, prolongée par la rue du Faubourg Saint-Martin ; la route de Rouen correspond à notre rue St Denis, prolongée par la rue du Faubourg St Denis.

Au IVe siècle fut entreprise la colonisation de ces vastes espaces incultes et malsains. Les principaux artisans en furent les religieux desservant l’église Saint Laurent, fondée à cette époque sur un monceau de graviers émergeant des terres détrempées, en bordue de la rue actuelle du Faubourg Saint-Martin.

La léproserie de Saint Lazare
Une léproserie s’installa à Paris, sur la route de Saint Denis, au début du 12e siècle. Très vite, elle prit le caractère de maison royale : étant placée sur la route de Saint Denis, elle devint bientôt une halte « forcée » pour les cortèges. C’était à Saint Lazare, dans un corps de logis appellé « Logis du Roi », qui aurait été batti  par Louis VII, que le souverain recevait le serment d’obéissance de tous ses ordres. Il ne reste ni description, ni représentation de l’hôpital.

A coté de l’hôpital s’étendait une vaste ferme pouvant subvenir à ses besoins.  Elle devait  peu à peu s’agrandir jusqu’à devenir le plus étendu des enclos religieux de Paris, plus de 50ha, délimité par les rues de Paradis, du Faubourg Poissonnière, du Faubourg St-Denis et du boulevard de la Villette.

Les Filles-Dieu
Une autre communauté apparut dès le début du XIIIe siècle, celle des Filles-Dieu, prieuré royal destiné à des pêcheresses repenties. En 1226, l’évèque de paris Guillaume d’Auvergne, ayant converti un grand nombre de prostituées, les installa dans une maison qu’il fit bâtir en dehors de Paris, entre nos rues actuelles du Faubourg Poissonnière et Faubourg St-Denis, à peu près à la hauteur de la rue des Petites Ecuries. Saint Louis leur accorda 400 livres de rentre ainsi qu’une concession d’eau sur la conduite de St-Lazare, car elles étaient censées vivre de quêtes. Ce couvent de femmes situé hors de la ville était trop exposé : elles quittèrent les faubourgs en 1360 pour se réfugier dans Paris, Rue St denis, entre les actuels n° 223 et 239. Leur couvent fut démoli. Les religieuses conservèrent leurs terres des faubourgs, qui s’étendaient jusqu’au grand égout.



La léproserie de Saint Lazare était en déclin depuis la fin du Moyen-Âge. Au début du 16e siècle, elle n’avait plus de lépreux à soigner. En 1632, le prieur de St Lazare l’offrit à St Vincent de Paul pour en faire le siège de la mission qu’il venait de fonder, la congrégation des Prêtres de la Mission. Comme elle était restée vaste et riche, il put créer d’autres œuvres charitables dont « les Sœurs de la Charité", ou Sœurs Grises.



Les Sœurs de la Charité ont été érigées en congrégations en 1617. Il s’établit un premier groupement rue Monge. En 1641, elles s’installèrent en face de St Lazare, dans une maison achetée par St Vincent de Paul, à la hauteur des actuels numeros 94 à 114 rue du Faubourg St-Denis.

Développement au 18e siècle 
A partir du XIVe siècle, les charges de la ville étant devenues bien lourdes, beaucoup de petits artisants commencèrent à émigrer hos de ses limites. Ainsi se constituèrent les faubourgs, peuplés de petits artisans, de jardiniers- maraîchers et de vignerons.
Peu à peu, près des modestes maisons de jardiniers, commencèrent à se batir quelques grosses  maisons bourgeoises. Mais le voisinage du grand égoout constituait une insupportable nuisance. En 1737, à l’initiative du prévôt des marchands, Michel-Etienne Turgot, il fut décidé que le grand égout serait entierement aménagé. Les travaux de canalisation durèrent 2 ans et employèrent plus de 2000 ouvriers.
Au fut et à mesure que l’artisanat se développe, des ateliers se bâtissent, envahissant les cours et les jardins. Les beaux hotels du 18e siècle perdent une grande partie de leur charme et les corps de logis sur rue sont rasés et remplacés par des maisons de rapport qui les masquent. Beaucoup d’hôtels sont surélevés. La population change : la haute bourgeoisie cede la place aux négociants et ouvriers.
Pour loger cette nouvelle population, de nouveaux quartiers s’élèvent. En Janvier 1869, la presse célèbre la construction, à peine achevée, du quartier neuf du Faubourg St-Denis, elevé par la société Cail & Cie.

 Aliénations partielles du domaine de st lazare
Autour de 1770, furent vendues à un groupe d’investisseurs, mené par Claude-Martin Goupy, plusieurs parcelles de terrain en bordure de leur enclos, à l’angle de la rue de Paradis et de la rue du Faubourg Poissonnière.

Goupy réussit à tromper les Sœurs qui elles, contrairement à la congrégation de St Lazare, ne voulaient rien vendre. Un procès eut lieu en 1773,  dont on ne connait pas l’issue, probablement une indemnisation, car Goupy continua ses affaires.
La révolution et le pillage de St Lazare
St Lazare fut, de toutes les maisons religieuses, la première à ressentir les effets de la Révolution : dès le 13 juillet 1789, elle fut pillée et saccagée. On savait qu’elle était prospère et renfermait d’importantes réserves de blé. Tout fut saccagé. En aout 1792, ordre fut donné aux lazaristes qui restaient de vider les lieux. St Lazare est devenu une prison à partir de janvier 1794.

L’hopital du St Nom de Jésus fut séparé entre hommes et femmes : les hommes aux Récollets, les femmes chez les Filles de la Charité.
Il fut transformé en maison municipale de Santé en 1802, qu’on apella rapidellent hospice Dubois,  du nom de l’illustre practicien qui en fut à la tête. Puis tranféré en 1816 dans l’ancien couvent des Filles de la Charité, à la hauteur du 110 rue du Faubourg St Denis. Ce batiment avait été occupé entre 1792 et 1814 à la garde départementale, qui l’utilisait comme caserne.

Si les batiments des Récollets subsistent, ceux des Filles de la Charité ont disparu avec la construction de la Gare de l’Est. Ils s’éleveraient face à l’actuelle impasse Boutron. Quand à ceux que les Sœurs Grises occupaient du temps de St Vincent de Paul, déjà amputés par le percement de la rue de la Fidélité en 1797, ils sont totalement éventrés par l’ouverture des boulevard de Strasbourg et Magenta sous le 2nd empire.

Elements interessants dans le quartier 
- Angle rue de Paradis et rue du Faubourg St-Denis, magasin de nouveautés « A la ville Saint-Denis » ( aux alentours de 1900)
- Boulevard de Strabourg : inauguration le 1 décembre 1853
- N°99 à 105 rue du Faubourg St-Denis, on peut voir les admirables maisons de rapport construites par les Lazaristes en 1719-1720. Si elles ont perdu leurs appuis de fenêtre en ferronnerie d’orinige, elles ont conservé leurs belles consoles sculptées.
- n°71 rue du Faubourg St-Denis : vieille maison du 18e siecle ayant appartneu aux filles dieu.
- N°9 rue de la Fidélité : rue percée en 1797 à travers les batiments des sœurs grises, quelques vestiges